Encre sur papier 19x19 cm
" Ceci est un éveil. Le sommeil a été long et agité, de ceux qui peinent à s'effacer. Tout est d'abord très discret. Un minuscule bourgeon apparait. Il croit, tout en douceur. Un autre vient, puis un autre. De bourgeon en feuille, quelque chose change. Cela s’accélère. Soudain, c'est l’explosion. Douceur de l'air, lumière resplendissante, éclat de soleil… les fleurs éclosent en milliers de couleurs. Leur danse souple et délicate accueille la saison nouvelle. Mais à cette danse, il semble manquer la musique. L’éclat de ces couleurs est incomplet. L'oreille tendue ne perçoit nul bourdonnement. On ne distingue aucun fourmillement de petites pattes. Aucun butinage ne rythme l'éclosion de ces fleurs. Et pourtant, leur beauté devrait frémir d’insectes. Ce manque créé une gêne. Ce n’est pas un simple oubli. Il y a là un déséquilibre. Bien peu, sans doute, sont ceux qui l'ont noté. Ce petit vide insignifiant est sans doute trop discret pour le foisonnement des villes. Il n'en manque pas moins. Et que dire de l'importance de ce manque ? C'est une musique dont la moitié des instruments est absente. C'est un souffle qui ne mène à aucune respiration. La vitalité de ce printemps naissant s'essouffle sans la vive vibration de ces petites créatures dont tout dépend. Sans elles, point de fruits, point de vie. "
Ce printemps, je trouve qu'il y a très peu d'insectes à butiner les fleurs qui éclosent un peu partout et trop peu de personne à se rendre compte de l'importance qu'ils ont non seulement sur notre planète mais aussi sur notre avenir. L'abeille est le plus gros pollinisateur. Si elle disparaît, plus de fruits, de légumes ni de céréales, donc plus rien à manger pour personne.
N'hésitez pas à vous rapprocher de votre apiculteur préféré, à planter un maximum de fleurs (même en ville) et à limiter au maximum l'emploi des pesticides et les produits qui sont issus de cultures qui les utilisent
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